Les intempéries sont des contraintes climatiques sévères telles que le vent, la pluie, la neige, le gel, les chocs thermiques.
L’étanchéité est primordiale pour garantir :
- La qualité de la construction
- La durabilité de l’ouvrage
- Le maintien des performances.
Elle a un impact direct sur :
- la durée de vie du logement
- le confort des habitants
L’étanchéité à l’eau est l’ensemble des techniques et procédés permettant de garantir la protection de l’ouvrage et de ses occupants dans le temps, tout en favorisant l’évacuation partielle de l’humidité de la construction (séchage).
Voir le module: isolation thermique F2Q2
L’étanchéité concerne donc :
- 1. Les fondations dalles et les liaisons murs extérieurs
- 2. Les murs
- 3. Les toitures > lieux des principales déperditions thermiques en hiver et surchauffes en été. C’est elle qui assure l’étanchéité de l’ouvrage.
- 4. Les menuiseries extérieures
L’étanchéité à l’eau pour éviter :
- les remontées de nappe phréatique
- les remontées d’humidité du sol (pluie)
- Enduits
- Crépis
- Bardages
- Brique
- Terre cuite
- Ardoise
- Lauzes (pierres)
- Tavaillons (Bois)
- Toles ( fibre ciment / ondulés en acier galvanisé)
- Membrane bitumineuse ou EPBM (membrane polymère)
L’étanchéité se fait :
- joint ouvrant/dormant + rejet d’eau en seuil de menuiserie.
- liaison dormant fixe:
- en construction traditionnelle : silicone
- en construction écologique : bande d’étanchéité avec scotch spécifique ou silicone ouvert à la diffustion de vapeur.
On suit, au minimum les prescriptions DTU pour la conception et la mise en oeuvre:
- DTU 40 : Couverture
- DTU 41 : Bardages
- DTU 36 et 37 : Menuiseries
- DTU 42 : étanchéité des façades
Il s’agit d’assurer des barrières étanches dans la construction conventionnelle avec des dalles et fondations en béton.
- le film polyane sous dalle permet de couper les remontées entre l’isolant (polystyrène / laine de roche de haute densité) et la dalle de béton.
- un feutre bitumineux qui va assurer sur la construction en bois une désolidarisation avec le béton. Les remontées d’eau sont bloquées à ce niveau.
Jusqu’à aujourd’hui nous utilisons ces procédés mais envisageons de mettre en œuvre à moyen terme une solution plus écologique du type : dalle de liant/chanvre sur hérisson ventilé pour s’affranchir du recours à des matériaux issues de la pétro chimie.
Type : Froide ou Chaude / ventilé
La toiture est composée de :
- tuiles,
- lame d’air ventilé,
- film pare pluie non HPV ,
- isolant entre pannes / chevron,
- parement intérieur.
Ce sont les tuiles qui assurent l’étanchéité permanente. Le pare pluie souple bitumineux est là par sécurité en cas de forte pluie ou tempête.
- coût faible
- mise en œuvre facilitée
- structure légère
- durée de vie des tuiles : 40 ans
- savoir-faire répandu
- pas très performant thermiquement (hiver comme été)
- l’augmentation de l’épaisseur d’isolant est difficile à envisager sur des charpentes à fermettes de type industrielles.
- augmentation de la surface étanche (risques d’engorgement des réseaux d’eau urbains)
- condensation systématique en sous face de pare pluie non perspirant
- énergie incorporée (grise) importante.
Type : toiture froide ventilée
La toiture est composée de :
- complexe végétalisé
- étanchéité bitumineuse
- lame d’air ventilée
- film pare pluie
- isolant
- pare vapeur
- structure de bois massif
- déphasage thermique : confort d’été (écran de verdure frais qui améliore le confort d’été intérieur)
- effet tampon sur les réseaux d’eau de pluie (système éponge avec un décalage de deux heures dans le rejet des eaux de pluie)
- pas de condensation : toiture perspirante
- contribue à la biodiversité du site d’implantation
- production d’oxygène en absorbant le gaz carbonique (photosynthèse)
- le coût ( 250 €/ m2 dont 100 €/m2 pour la partie « végétalisée »
- le poids (hors charge exceptionnelle : neige, excès d’eau…)
- entretien (une fois par an) : il faut éliminer les chardons,… qui pourraient coloniser et perforer l’étanchéité bitumineuse.
Type : Bardage à lames horizontales
- bardage conventionnelle type DTU 41
- essences non locales avec pare pluie non perspirant
Mise en œuvre conforme DTU mais lame d’air souvent sous-dimensionnée (lito trop petit par soucis d’économie.) Cela augmente les risques de condensation et donc de moisissure.
- rapidité de mise en œuvre
- entretien limité
- impact environnemental plus fort (transport, traitement chimique)
Type : Bardage à lames verticales avec couvre joint
- essences locales sélectionnées pour cet usage tel que le mélèze
- lames large posés sur les tasseaux de 150mm x 22mm x 2500mm
- couvre joint entre lame large (« 5mmx22mmx2500mm)
- pare pluie en sous face en fibre de bois rigide, rainures/languettes.
C’est le bardage en planche qui joue le rôle d’élément d’étanchéité permanente. Le pare pluie perspirant est là pour la pour la sécurité.
- mise en œuvre vertical du bois pour l’écoulement de l’eau dans le sens du bois = plus grande durabilité et moins d’entretien
- utilisation de bois locaux
- mur perspirant
- mise en œuvre plus longue que le bardage classique
- pas d’exigences sur l’isolation périphérique
- fond de joint mousse
- compribande
- mastic extérieur
(de l’extérieur vers l’intérieur)
- recouvrement du dormant avec un pare pluie fibre de bois et mastic ouvert à diffusion.
- isolation périphérique au dormant dans l’épaisseur du mur
- membrane d’étanchéité à l’air ou compribande ouvert à la diffusion de vapeur (caché par l’habillage de la menuiserie)
« Le bon chapeau, de bonnes bottes et un bon manteau » tout en garantissant une bonne « respiration de la maison » : c’est le principe Goretex adapté à la construction.
HPV (Hautement perméable à la vapeur)
EPDM (éthylène-propylène-diène monomère)